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Je veux vieillir chez moi:
Aujourd’hui pour que des millions de personnes âgées puissent vieillir chez elles, il faut qu’elles aient la possibilité de recourir aux compétences de professionnels, les auxiliaires de vie sociale. Sans Fatiha qui fait ses courses, Suzanne ne mangerait plus de fruits frais. Sans Johana qui l’aide à se préparer pour la nuit, Lucienne dormirait toute habillée. Sans Bertrand qui fait la toilette de Monique, Jacques ne pourrait plus garder sa femme auprès de lui. Sans Halima qui boit le café avec elle, Arlette traverserait les jours sans parler à personne.
Indispensables au maintien à domicile, les auxiliaires de vie sociale font cependant partie des travailleurs invisibles.
Un regard sur les auxiliaires de vie, ces sentinelles attentives à la vie et à la vulnérabilité du grand âge
Des portraits, des interviews et des points de vue de spécialistes.
Pour en lire un extrait de Je veux vieillir chez moi, cliquez ici!
Vieillir chez soi et y rester jusqu’au bout de la vie est un souhait partagé par une majorité
d’entre nous. Et pour cause… Pourquoi trouverions-nous du charme à la vie communautaire,
dans une maison de retraite, par exemple, quand on a mis l’individualisme au centre
de son existence, en évitant notamment de se mêler à ses voisins ?
On n’est pas équipés pour !
Cela tombe bien : vieillir chez soi et y rester le plus longtemps possible est un projet qui
séduit aussi les pouvoirs publics. Et de plus en plus, compte tenu de l’état des finances.
Moins cher que l’hébergement en institution, le vieillissement à domicile est en passe de
devenir la règle pour toutes les personnes âgées. C’est ce que prévoit le projet de loi relatif
à « l’adaptation de la société au vieillissement » qui accorde une large place à la prévention
du mauvais vieillissement, celui qui rend caduc ce projet de rester chez soi.
Mais alors, si tout le monde est d’accord, où est le problème ?
Dans le fait qu’il ne suffit pas de maintenir la vieillesse au domicile des personnes âgées
pour qu’elles se maintiennent… et obtenir que la fin de la vie ne rime pas avec survenue
de fragilités, perte d’autonomie et isolement.
Comment rester vieux chez soi « longtemps » quand on souffre du cœur et qu’on vit au
quatrième étage d’un immeuble où l’ascenseur est souvent en panne ? Quand on s’est
mal remis d’une opération de la hanche et qu’on habite un pavillon de banlieue éloigné
de tout ? Quand faute de pouvoir s’en extraire librement, le domicile ressemble de moins
en moins à un lieu de vie et de plus en plus à un espace de réclusion déconnecté de
l’extérieur ?
Sans aides et soutiens humains, beaucoup n’y arriveraient pasJe veux vieillir chez moi de Véronique Châtel
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